Investir en SCPI pour préparer sa retraite (et en profiter !)

SCPI et retraite

Vous faites peut-être partie des milliers français qui se sont rendus, cet hiver, sur le simulateur officiel Info-Retraite du gouvernement pour connaître leur âge de départ et leur futur niveau de pension. Une curiosité qui devrait encore se renforcer – à partir du 7 juin – lorsque cet outil intégrera les dispositions de la réforme promulguée le 14 avril. Mais anticiper sa retraite, ce n’est pas seulement s’informer, c’est aussi investir aujourd’hui pour disposer de revenus complémentaires demain. Nous en parlons dans cet article. Bonne lecture !

SCPI et retraite : 4 pistes de réflexion pour en faire votre meilleure alliée

Préparer sa retraite suscite un certain nombre de questions personnelles : rester dans sa ville ou partir ailleurs ? S’impliquer dans une activité sociale ou participer à l’éducation des petits-enfants ? Voyager régulièrement ou cultiver son jardin (philosophiquement ou en pratique) ?

Mais cela suscite aussi des questions sur le plan financier : quelle pension percevrai-je ? Quelles charges aurai-je encore à couvrir ? Quel sera mon niveau de vie ? De quels revenus complémentaires aurai-je besoin pour le maintenir ? Si je possède de l’immobilier locatif, quelles obligations de travaux vais-je devoir gérer ? Etc, etc. Il est important d’y voir clair pour faire des SCPI votre meilleure alliée !

Les parts de SCPI permettent-elles de préparer (et de profiter) de sa retraite ?

Les SCPI vous permettent de bénéficier de revenus potentiels réguliers qui viendront compléter ceux des pensions de retraite, tout en vous libérant des contraintes de l’investissement locatif traditionnel. À l’image d’un placement en immobilier locatif, vous percevrez des revenus correspondant à votre quote-part des revenus de la SCPI. Rappelons quelques avantages au passage : diversification du portefeuille immobilier, délégation de la gestion locative, souscription en ligne simple, souplesse des méthodes de financement (comptant, crédit, démembrement…). Mais également, la gestion des travaux d’entretien et de mise à niveau du patrimoine.

Alors que les obligations réglementaires relatives aux performances énergétiques se rapprochent, obligeant les propriétaires bailleurs à engager des travaux coûteux et chronophages, cet aspect peut être intéressant pour les épargnants qui ne souhaitent pas avoir à s’en occuper !

Investissement : comment faire les bons choix avant et après la retraite ?

À chaque âge sa stratégie pour préparer sa retraite. Jusqu’à 45-50 ans, il pourrait être judicieux d’accroître son patrimoine en exploitant sa capacité d’emprunt résiduelle, et/ou d’investir régulièrement via des souscriptions automatisées (ce dernier point est d’ailleurs vrai pour d’autres formes de placement). C’est-à-dire d’acheter régulièrement des parts au fil des années. Passé ce cap, en fonction de votre situation financière, il pourrait être pertinent d’opter pour le démembrement afin de faire profiter immédiatement à ses enfants des revenus générés, tout en acquérant la nue-propriété avec une décote.

Quelle que soit la modalité choisie, l’essentiel est de rester concentrer sur son objectif : constituer un capital suffisant pour générer des revenus complémentaires au moment du départ à la retraite et au-delà.

À la retraite, combien me rapporteront mes parts ?

C’est sans doute la question la plus difficile de cette lettre. En effet, comme l’a dit malicieusement Pierre Dac, « les prévisions sont difficiles, surtout lorsqu’elles concernent l’avenir ». Mais quelques chiffres permettent quand même d’estimer les gains générés. En 2022, le taux de distribution moyen des SCPI était de 4,53 % (contre 4,49% en 2021).

Sur cette base, prenons l’exemple d’un particulier ayant investi – grâce à un plan de versement programmé sur 10 ans – la somme totale de 100 000 € dans une SCPI à son départ en retraite. Il pourra alors espérer un revenu complémentaire d’environ 5 000 euros par an (avant impôts) en plus de sa pension. Rappelons toutefois que les performances passées ne sauraient préjuger des performances futures, et les revenus et les valeurs des parts de SCPI peuvent fluctuer à la hausse ou à la baisse. 

Trop jeune pour investir ?

L’investissement en SCPI offre un couple rendement-risque intéressant et permet d’investir à partir de 2 000 € le plus souvent (voire moins). Il permet de s’exposer aux marchés immobiliers français et européens sans avoir les compétences soit même. Bien que le recours au crédit soit moins aisé actuellement, c’est une option qui peut rester intéressante – en fonction de la situation de chacun – pour les jeunes actifs ne disposant pas ou peu d’apport.

Dans tous les cas, l’achat de parts SCPI est une option facile à mettre en œuvre et qui permet d’acquérir une expérience précieuse pour affiner ses choix financiers. En effet, les finances personnelles est un sujet qui gagne à être connu, ou la pratique fait son œuvre plus sûrement que la théorie. Un atout de plus pour qui veut préparer sa retraite et faire du temps son allié !

SCPI : comment préparer ma succession ?

La transmission des parts de SCPI peut se faire lors d’une succession ou d’une donation. Dans ces deux cas, il est important d’évaluer le montant des parts transmises afin de déterminer les taxes à régler. Pour optimiser la fiscalité, une solution intéressante consiste à étudier le démembrement de propriété. Cette option permet de conserver les revenus d’une part (pour le parent dans cet exemple) tout en transférant la nue-propriété des parts de SCPI aux héritiers. Au décès, les bénéficiaires obtiendront la pleine propriété des parts sans avoir à acquitter des frais de succession.

En ce qui concerne les droits de donation, un abattement s’applique aux parts transmises par un même donateur (le parent) à un même donataire (l’enfant), dans la limite de 100 000 € sur une période de 15 ans (source : service-public.fr).

Rappel des avertissements sur les risques : ceci ne constitue pas un conseil en investissement financier. L’investissement en SCPI comporte un risque de perte en capital. Les éventuels dividendes peuvent varier à la hausse ou à la baisse. La SCPI ne garantit pas la revente des parts. En cas d’acquisition des parts de SCPI à crédit, si le rendement des parts n’est pas suffisant pour rembourser le crédit ou en cas de baisse du prix des parts lors de la revente, l’investisseur devra payer la différence. S’agissant d’un investissement exclusivement dédié à l’immobilier, celui-ci doit s’envisager à long terme. La Société de Gestion recommande une durée de détention minimale d’au moins dix ans.

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Thomas LAFORET
Directeur Expérience Client
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