Pour commencer l’année 2025, quoi de mieux que de dresser un état des lieux des pratiques des acteurs immobiliers ? Pour savoir d’où l’on part, et se rendre compte des progrès à réaliser en 2025. Rappelons que le présent article constitue l’une de nos actions en matière d’engagement ESG, dans la mesure où il contribue à informer les associés de nos SCPI sur cette dimension de leur patrimoine.
Rentrons donc dans le vif du sujet, en vous livrant notre commentaire de deux études éclairantes produites par l’Observatoire de l’Immobilier Durable (OID). ATLAND Voisin y a contribué en fournissant les données de nos SCPI labélisées ISR, Épargne Pierre et Épargne Pierre Europe. Bonne lecture !
Pour le secteur immobilier, une transformation s’impose
Le secteur immobilier est directement confronté aux défis posés par la transition climatique et énergétique.
En 2023, la planète a enregistré son année la plus chaude jamais mesurée, selon le dernier rapport de l’Organisation météorologique mondiale. Cette situation reflète l’urgence d’une transformation des pratiques, notamment dans les secteurs à forte intensité énergétique comme l’immobilier.
En France, les réglementations telles que la RE2020, le décret tertiaire et l’objectif de Zéro Artificialisation Nette (ZAN) ont introduit des normes visant à réduire l’empreinte carbone des constructions neuves et à favoriser la réhabilitation des bâtiments existants.
L’importance croissante des critères extra-financiers dans les décisions d’investissement
Le rôle des investisseurs et des banques est central pour accompagner cette transition. Selon le BIR (Baromètre de l’Immobilier Responsable), 83 % des sociétés de gestion de portefeuille prennent en compte les critères ESG dans leurs investissements, et adossent la rémunération des fonctions exécutives à ces enjeux. Ces critères incluent, par exemple, des plans d’action pour améliorer les notes du label ISR ou l’alignement des trajectoires de décarbonation avec les objectifs de l’accord de Paris.
Pour les SCPI, dont la capitalisation dépassait les 90 Mds€ à fin 2023 (source : Aspim), cette attention portée aux critères extra-financiers va croissante. En effet, cinq ans seulement après le lancement du label ISR (Investissement Socialement Responsable), Les SCPI labélisées représentent près de 40 % de la capitalisation totale du secteur au 30/09/2024 (source IEIF et Aspim).
Des impacts financiers et opérationnels significatifs
L’adoption des critères ESG ne se limite pas à la conformité réglementaire ; elle constitue également une réponse aux attentes croissantes des acteurs financiers. Selon le baromètre de l’immobilier responsable, 89 % des financeurs ont structuré et mis en œuvre une stratégie ESG dédiée au segment de l’immobilier, intégrant dans 78 % des cas des objectifs ESG précisés. Par exemple, 44 % des acteurs interrogés utilisent la grille ESG développée par l’IFPImm (Institut du Financement des Professionnels de l’Immobilier) lors du financement d’un actif immobilier.
Les données ESG jouent un rôle clé dans cette transformation. Toutefois, leur collecte et leur fiabilisation représentent encore un enjeu, notamment dans le cadre de portefeuilles immobiliers complexes. En effet l’étude rapporte que « 88 % [des sociétés de gestion de portefeuille] déclarent remonter des données mesurées et réelles, mais […] 72 % utilisent des proxys et 22 % déclarent utiliser des données estimées. 72 %éprouvent d’importantes difficultés à faire remonter des données de qualité en cas de détention indirecte ».
Pour pérenniser la transition climatique et énergétique des défis sont à relever
Malgré ces avancées, le Baromètre met en lumière des défis persistants. Les exigences réglementaires, comme la Directive CSRD (directive relative à la publication d’informations en matière de durabilité par les entreprises), imposent un suivi plus rigoureux des critères ESG, ce qui peut accroître la charge administrative pour les acteurs du secteur. En parallèle, les coûts d’adaptation des actifs existants, notamment pour répondre aux exigences de performance énergétique (telles que celles du Décret Tertiaire), restent élevés et nécessitent de trouver l’équilibre entre critères financiers et extra financiers à court et long terme.
Pour aller plus loin : Les études de l’Observatoire de l’immobilier durable : Le baromètre de l’immobilier responsable 2024 , et le baromètre de la performance énergétique et environnementale des bâtiments
En bonus, l’étude conjointe entre l’OID et l’Aspim sur [pratiques ESG & labélisation ISR des fonds immobiliers]les pratiques ESG & labélisation ISR des fonds immobiliers.
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