Les intérêts composés représentent un mécanisme méconnu, pourtant utile dans une perspective de constitution d’un patrimoine sur le long terme. Découvrez comment dans cet article.
De grands noms comme Warren Buffet ou Albert Einstein en auraient vanté les mérites. Mais au-delà de ces figures d’autorité, et loin des mythes sur « la meilleure façon de devenir riche », les intérêts composés ne sont ni une illusion, ni une formule savante : ils sont une réalité mathématique… et un levier de plus pour construire son patrimoine. Sans pour autant constituer une baguette magique, car il convient de rappeler que tout investissement comporte des risques.
La logique des intérêts composés et son rôle dans la constitution d’un patrimoine
La logique des intérêts composés veut que les intérêts générés chaque année par un placement (comme les revenus de SCPI) soient réinvestis pour produire eux-mêmes des intérêts les années suivantes.
Pour enclencher un « effet boule de neige », basé sur deux leviers majeurs :
- Le rendement (le taux annuel que vous obtenez potentiellement)
- Le temps (la durée pendant laquelle vous laissez votre épargne fructifier)
Simulation simplifiée d’un investissement long terme avec ou sans réinvestissement
Prenons un exemple pour illustrer notre propos : supposons un investissement de 10 000 € sur une période 30 ans avec un taux de rendement annuel continu de 5%.
Par souci de simplicité, nous prendrons pour postulat un placement avec un capital garanti, un rendement annuel identique année après année, sans fiscalité, ni frais, ni inflation, ni plus-value (et précisons que ce postulat ne correspond pas à un placement en SCPI).
Dans un cas, l’investisseur ne réinvestit pas ses revenus. Dans l’autre cas, l’investisseur réinvestit ses revenus annuels systématiquement et aux mêmes conditions.
Sur la base du postulat posé plus haut, à quel résultat pourrait s’attendre l’investisseur au bout des 30 ans ?
- Sans réinvestissement : l’investisseur devrait récupérer ses 10 000 € de capital, et 15 000 € de revenus cumulés
- Avec réinvestissement : l’investisseur devrait récupérer ses 10 000 € de capital, et 33 219 € de revenus cumulés
Soit un surplus de +18 000 € grâce au mécanisme des intérêts composés.
Relevons que le mécanisme s’avère d’autant plus puissant que l’on suppose un rendement annuel élevé et/ou une période longue. Mais arrêtons là avec les simulations, et rappelons que la plupart des investissements comportent des risques, et notamment des risques de variation des revenus ou des risques de perte en capital.
Mais la conclusion demeure : à rendement-risque égal, la mécanique des intérêts composés joue en faveur de l’investisseur. Le capital initial est important, mais la discipline et la patience ont également un rôle en matière de stratégie patrimoniale.
L’effet des intérêts composés dans le cadre d’un investissement en SCPI
En SCPI, les revenus potentiels sont historiquement versés trimestriellement. Les réinvestir permet de bénéficier de l’effet des intérêts composés. Ce principe peut également être couplé avec la mise en place d’un système d’investissement programmé, pour augmenter progressivement son exposition aux SCPI. La pratique, initialement instaurée dans l’univers de l’assurance-vie a peu à peu gagné l’univers des SCPI. Si cette piste vous semble pertinente, nous vous invitons à en parler avec votre conseiller pour étudier l’adéquation par rapport à votre situation et vos objectifs.
La règle des 72, une règle indicative pour estimer rapidement le délai pour doubler son capital
Pour tenter d’estimer en combien d’années vous pouvez doubler votre capital, appliquez la règle des 72 : la durée en année est égale à 72 que l’on divise par le rendement annuel.
Exemple : reprenons le placement décrit plus haut, et supposons un rendement facial de 3%/an nets (comme le Livret A en 2023). Avec le réinvestissement des revenus annuels, il faudrait 24 ans pour doubler la mise (72 ÷ 3). Avec 6% nets, il faudrait 12 ans.
Avertissements : l’investissement en parts de SCPI comporte des risques, dont un risque de perte en capital et de liquidité, le capital investi n’étant pas garanti. Les performances passées ne sauraient préjuger des performances futures. La distribution des revenus n’est pas garantie et peut varier à la hausse ou à la baisse. La SCPI ne garantit pas la revente des parts. Communication publicitaire. Ceci ne constitue pas un conseil en investissement financier
